Synthèse de presse (et tendances sur la France)
Russie / Ukraine – Tous les titres portent sur la « férocité » de l’offensive russe « pour occuper Kiev » (La Vanguardia). « V. Poutine vise des objectifs civils », s’indigne El País. El Mundo met en avant le soutien du Parlement européen pour que soit accordé à l’Ukraine le statut de candidat à l’UE. Dans un éditorial, El Mundo estime que « l’heure de l’unité et de la fermeté est arrivée car V. Poutine ne s’arrêtera pas ». « La crise provoquée par l’agression russe force l’Europe à rompre ses tabous et renforcer sa défense », estime La Vanguardia. Le quotidien considère que « V. Poutine favorise l’union des Européens ». Dans un éditorial intitulé « Se défendre de l’invasion », El País se félicite de la réponse apportée par l’Europe ». Sur le plan économique, les quotidiens titrent : « boycott des entreprises européennes à la Russie » (Expansión), « les multinationales et les sanctions isolent la Russie » (Cinco Días).
Politique intérieure – PP – L’assemblée dirigeante du Parti populaire, qui s’est tenue hier, fait l’objet de nombreux commentaires. « Le PP dit au-revoir à Pablo Casado [jusqu’à présent président du parti] et Isabel Díaz Ayuso [présidente de la Communauté de Madrid] exige des expulsions », résume La Vanguardia. ABC explique qu’elle « demande l’expulsion de ceux qui auraient ordonné de l’espionner ». Dans un éditorial, le quotidien, proche du parti, estime qu’il est temps pour le PP de tourner la page et de « regarder vers l’avenir ». Pour La Razón, Alberto Nuñez Feijóo, « acclamé par la direction nationale du PP comme futur président du parti », cherche à donner une image d’unité en s’engageant à défendre « l’unité, la loyauté et le travail pour la relance sociale et économique de l’Espagne ». El País considère pour sa part que les revendications d’Isabel Díaz Ayuso font éclater les appels au consensus recherchés par les « barons » et que « les tambours de guerre interne ne se sont pas tus ».
Tendances sur la France –
« Je ne crois pas du tout que V. Poutine vive une crise de folie ou de paranoïa » : El País publie une interview de François Hollande au sujet de la guerre en Ukraine. Le journal précise que « l’ancien dirigeant a négocié en 2014 avec la Russie durant la crise de Crimée », et cite encore : « Dialoguer n’est jamais une erreur. S’il y a eu une erreur ».
« La guerre contre l’Ukraine a introduit une nouvelle inconnue dans la campagne présidentielle française puisque trois des candidats ont affiché pendant des années leur soutien au président russe » écrit ABC, au sujet d’Éric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen.
Dans un article sur les entreprises cessant leurs activités en Russie, El País indique que « la France, avec 700 entreprises, est le deuxième plus grand investisseur dans le pays ».
Expansión se fait l’écho des « pressions mises sur le gouvernement espagnol par la ‘Mesa del Turismo de España’ [association d’entreprises du secteur touristique] pour éviter la vente d’Air Europa à Air France ». « Stellantis aspire à doubler son chiffre d’affaires en huit ans grâce à l’impulsion du secteur électrique », titre Cinco Días en une.
Comme image du jour, La Vanguardia choisit celle de la statue de cire de V. Poutine à moitié démontée, que le musée Grevin de Paris a décidé de retirer de son exposition.
« La France résiste à l’ouverture des Pyrénées » titre El País, qui ajoute : « Paris maintient fermés neuf passages de la frontière avec pour excuse la lutte contre le terrorisme et le contrôle de l’immigration, malgré la gêne de la population locale et le malaise du gouvernement espagnol ». Le journal précise que « l’accord de l’espace Schengen permet des exceptions uniquement en cas de grave danger ».
Dans La Razón, « la Fondation Mapfre dévoile trois siècles d’art français en Espagne », à l’occasion de l’exposition « El gusto francés » à Madrid, qui « réunit 100 œuvres, toutes de collections de notre pays [l’Espagne]. 90% n’avaient encore jamais été exposées ».
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