Synthèse de presse (et tendances sur la France)

Russie / Ukraine – L’accord trouvé entre la Russie et l’Ukraine pour la mise en place de couloirs humanitaires fait la une de l’essentiel des quotidiens, images de réfugiés à l’appui. « L’Union européenne ouvre ses frontières sans conditions aux Ukrainiens », relève El Mundo qui juge cette décision « responsable ». A l’image de la plupart de ses confères, rapporte ce chiffre : 1 million de personnes ont fui l’Ukraine. El País préfère titrer sur « la punition infligée par la Russie aux villes ukrainienne ». Ce journal, dans un éditorial, estime que « la Chine est la mieux placée pour freiner les velléités expansionnistes de V. Poutine ».       

El Mundo commente le « désaccord entre la vice-présidente Yolanda Díaz et Podemos » sur l’envoi par l’Espagne de matière militaire offensif à l’Ukraine, Podemos s’y opposant. Le journal juge « pathétique le spectacle donné par cette coalition [gouvernementale] inefficace et fratricide ». La Vanguardia présente ainsi les choses : « Y. Díaz préserve le gouvernement de la division au sein d’Unidas Podemos sur l’envoi des armes ». Le quotidien estime que la « stabilité du Gouvernement et de la gauche sont menacés ».

               Ce matin, toutes les éditions électroniques évoquent « la crainte d’une catastrophe nucléaire » (El Periódico de España) après la prise de contrôle par la Russie de la centrale de Zaporijjia, « la plus importante d’Europe ».

ABC note que « l’Espagne cherche à se fournir en maïs et en blé sur d’autres marchés alors que le ‘grenier’ ukrainienne est en train d’être détruit ».

« L’Europe veut réduire sa dépendance du gaz russe de 30% d’ici un an », informe La Vanguardia.

Dans ses pages opinion, eldiario.es juge qu’il « faut stopper la propagande russe ».

Politique intérieure / PP – « A. Núñez Feijóo marque d’ores et déjà ses distances avec P. Casado », commente El País en référence à la « disposition » du président de Galice et candidat à la présidence du PP « à trouver un accord avec l’exécutif sur le renouvellement du conseil général du pouvoir judiciaire ». ABC décrit « une équation difficile pour A. Núñez Feijóo car le PP et Vox auront besoin l’un de l’autre pour vaincre P. Sánchez lors des prochaines élections générales ».

Immigration – La Razón décrit La Moncloa comme étant « en état d’alerte en raison de la nouvelle ‘crise migratoire’ et de la passivité du Maroc ». ABC, dans un éditorial, parle d’un « malaise entre l’Espagne et le Maroc après l’avalanche migratoire de ces deux derniers jours ». Le journal relaie « la colère des Forces de sécurité espagnoles, qui jugent impensable que Rabat n’ait pas pu détecter ces mouvements massifs de migrants ».

Fiscalité – Expansión fait son gros titre sur le rapport du comité des sages pour la réforme fiscale, nommé par le ministère des Finances, estimant qu’il « existe une marge pour recouvrer 35 milliards d’euros supplémentaires via notamment l’augmentation de la TVA, de l’impôt sur le patrimoine et les successions mais aussi par la création de nouvelles taxes environnementales ». Le journal juge cette réforme « interventionniste et négative pour l’économie espagnole ». « Une réforme voulue mais impossible dans le contexte actuel », commente El Correo.

Tendances sur la France –

« E. Macron officialise sa candidature avec des sondages à la hausse », écrit La Vanguardia ». « Le président promet, dans une lettre, d’apporter ‘une réponse française et européenne’ aux défis actuels » écrit La Razón, qui ajoute que les « sondages le placent comme grand favori aux présidentielles ». El País annonce également que « le président a rendu officielle sa candidature à la réélection à l’Elysée ».

« Après avoir parlé avec V. Poutine, E. Macron pense que ‘le pire est à venir’ », rapporte El País. Le directeur de La Vanguardia rebondit sur cette phrase et écrit : « le pire sera le massacre annoncé par V. Poutine si l’Ukraine refuse de se rendre ». ABC parle d’une « conversation qui n’a rien apporté de positif à la situation ». El Correo s’en fait également le relai. El Mundo interviewe « l’ancien négociateur du Brexit », Michel Barnier : « V. Poutine a un problème avec la démocratie. C’est un réveil pour l’Union européenne ».

ABC et Cinco Días informent que « la France supprime le masque en intérieur et le pass sanitaire [à partir du 14 mars » avec néanmoins plusieurs exceptions listées hier par le Premier ministre.

El Correo fait état des conséquences de la guerre en Ukraine sur l’activité de l’usine Michelin de Vitoria, qui a dû interrompre sa production pendant quatre jours au cours du mois dernier.

El Periódico de Catalunya communique sur la pièce de théâtre catalane 28 i mig, en représentation au théâtre de la Colline à Paris, du 16 mars au 10 avril, avec des surtitres en français. Ce même journal interroge Cristina Tamborero, « styliste barcelonaise qui débute aujourd’hui dans la capitale mondiale de la Haute Couture », à l’occasion de la semaine de la mode de Paris.

La Razón recommande Les amours d’Anaïs, réalisé Charline Bourgeois-Tacquet, dans lequel il perçoit « la fraiche et évidente influence de la Nouvelle Vague ».

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Synthèse de presse (et tendances sur la France)

Russie / Ukraine – El País titre sur « le plus important exode de réfugiés depuis la Seconde guerre mondiale en Europe ». Le journal en appelle à l’« application de la directive de 2001, votée lors du conflit des Balcans (…) et obligeant les Etats membres à apporter un logement et de quoi se nourrir aux réfugiés » ». « La forte résistance des Ukrainiens ralentit l’offensive russe », rapporte pour sa part La Vanguardia, le directeur titrant néanmoins ainsi son éditorial : « le monde est entre le mains de V. Poutine ». Commentant la décision de l’Espagne d’envoyer du matériel offensif, El Mundo écrit : « ce n’est pas moment de faire du funambulisme. (…) P. Sánchez doit lâcher Podemos s’il veut être crédible ». Le journal fait référence à une « note de l’OTAN qui avait pointé du doigt l’innaction de P. Sánchez 24 heures avant que ce dernier rectifie sa position [et décide de cet envoi] ». Pour ABC, « P. Sánchez décide finalement d’armer l’Ukraine pour ne pas se retrouver isolé en Europe ». D’après Expansión, « l’image de l’Espagne à l’extérieur est mise à mal par les partenaires de P. Sánchez au sein de l’exécutif ». Pour publico.es (gauche), « P. Sánchez dessine un scénario de guerre qui touche toute l’Europe et avec de graves conséquences pour les Espagnols ». Elconfidencial.com publie une interview de l’ancien président du gouvernement espagnol, Felipe González : « il faut que le coût de l’invasion soit insoutenable pour V. Poutine ».

               El Periódico de España note que « le ministère de la santé met à disposition 5 000 lits d’hôpitaux pour les réfugiés ukrainiens qui viennent en Espagne ».

               Expansión titre en bonne place sur l’« annonce par P. Sánchez d’un plan d’investissements et de baisses fiscales pour palier le coup de massue économique provoqué par la guerre en Ukraine ».

Roi émérite / Justice – Toute la presse informe du classement sans suite par le parquet du tribunal suprême de l’enquête visant Juan Carlos 1er. S’étonnant de cette décision, El País rappelle « les nombreuses irrégularités fiscales commises par l’ancien chef de l’Etat, constatées par le chef du parquet anti-corruption ». La Vanguardia précise que « le parquet reconnaît des délits de pots-de-vin et de fraude fiscale mais libère le roi émérite de toute charge pesante contre lui au motif de l’inviolabilité de son statut et parce que les faits ont prescrit ». El Mundo fustige le « harcèlement dont a été victime Juan Carlos de la part de la gauche et des indépendantistes ». « Don Juan Carlos, exonéré », se félicite ABC, qui juge « anormal l’éloignement pour une durée indéterminée du roi émérite ».

Politique intérieure / PP – L’ensemble des quotidiens relaie la déclaration de candidature du président de Galice, Alberto Núñez Feijóo, pour la présidence du Parti populaire. « A. N. Feijóo se met disposition du PP par ‘obligation morale et pour ‘l’emporter contre P. Sánchez », résume El Mundo. Dans un éditorial, La Vanguardia s’arrête sur « les défis qui attendraient Alberto Núñez Feijóo à la tête du PP : recentrer le parti, prendre ses distances avec Vox et discipliner [la présidente de la Communauté de Madrid] Isabel Díaz Ayuso ».

Immigration – « Melilla a vécu l’assaut le plus important de son histoire », titre ABC en référence aux « 2 500 migrants d’origine subsaharienne ayant tenté de franchir la frontière, hier, via une zone dépourvue de barbelés, 500 y étant parvenu ».

PFUE – El País se fait l’écho de la conférence de presse donnée par le ministre de l’Economie, des finances et de la relance, Bruno Le Maire, hier, sur les conséquences de la guerre en Ukraine sur l’économie européenne : « la Commission étudie la possibilité de suspendre encore les règles budgétaire une année de plus ».

Tendances sur la France –

El País interviewe Hélène Carrère d’Encausse : « doyenne des historiens de la Russie dans le monde, elle considère ‘aberrantes’ les motifs du chef du Kremlin pour justifier l’invasion ». « La guerre peut être le début de la fin de V. Poutine », déclare-t-elle au quotidien.

Dans La Vanguardia, le journaliste Francesc-Marc Álvaro signe un billet d’opinion intitulé « Camus et Kiev », dans lequel il souligne les réflexions européistes de l’écrivain et résistant de la Seconde Guerre Mondiale, Albert Camus, et se demande si « la dimension épique de ces derniers jours insufflera de la vérité au projet européen, ou s’il s’agit seulement d’un artifice éphémère ? ».

« ‘Josu Ternera’ veut éviter le procès [en Espagne] après sa condamnation en France », écrit La Razón au sujet de l’ancien etarra : « il défend que le fait de le juger pour l’attentat contre la caserne [de Saragosse le 11 décembre 1990] c’est ‘le juger deux fois pour un même délit’ ».

« Habits techniques et récits utopiques à la semaine de la Mode de Paris », titre El País : « Dior, Dries Van Noten et Off White présentent des collections vêtues d’incertitudes et qui parcourent l’art comme inspiration ».

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