Synthèse de presse (et tendances sur la France)
Pandémie –La pandémie de covid mobilise une fois de plus les gros titres de la presse espagnole. Tous les quotidiens notent que « la Catalogne envisage un couvre-feu pour faire face à l’explosion des contagions » (El País). La presse d’opposition y voit « une manière de devancer [le chef du gouvernement] Pedro Sánchez » (elconfidencial.com). El Mundo rapporte les résultats d’un sondage selon lequel « 60% des Espagnols ont annulé des repas entre collègues ou entre amis » à l’approche du réveillon. Le quotidien en appelle à la « prudence face à la passivité du Gouvernement ». Selon un sondage GAD3 repris par ABC, « 2/3 des Espagnols estiment que la vaccination devrait être obligatoire ».
Politique intérieure – L’autre information du jour provient de Castille-et-Léon, communauté autonome gouvernée par le premier parti d’opposition, le Parti populaire, où des élections anticipées ont été annoncées, hier, pour le 13 février prochain. Eldiario.es voit « s’éloigner la possibilité de grands accords d’Etat entre la majorité et l’opposition » avec ce cycle électoral sur le point de s’ouvrir. El Mundo explique que le président de Castille-et-Léon, Alfonso Fernández Mañueco, a pris cette décision « après avoir découvert que son vice-président, Francisco Igea (Ciudadanos), s’était réuni avec des représentants du parti local Por Avila pour négocier le budget régional ». El Mundo parle d’une « décomposition du Ciudadanos, qui va précipiter l’absorption de son électorat par le Parti populaire ». « Alfonso Fernández Mañueco est convaincu que le résultats de ce scrutin viendra renforcer [le président de son parti] Pablo Casado », rapporte ABC. Ce quotidien parle d’un « plébiscite contre Pedro Sánchez » et comprend que « le PP envoie ainsi le message suivant : [la présidente de la Communauté de Madrid] Isabel Díaz Ayuso ne monopolise pas la vie du parti ».
Economie / Emploi – S’exprimant en visioconférence lors d’une conférence sur l’Europe verte et numérique, organisée par El Mundo, le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, a notamment déclaré que « la réforme du droit du travail doit inclure les engagements obtenus [par le passé] ».
« Pour la première fois, le ministère des Affaires économiques admet que l’Espagne enregistre une croissance de 4,6%, bien loin des 6,5% avancés officiellement », ironise ABC. Le quotidien se réfère « aux informations dont disposent la première vice-présidente, Nadia Calviño, qui révèlent une certaine décélération de l’économie espagnole et confirme les effets du variant omicron ».
Chili – Les résultats du scrutin au Chili font l’objet de plusieurs analyses. « Gabriel Boric unifie la gauche chilienne et obtient une victoire historique », écrit La Vanguardia, en ouverture de ses pages internationales. « La victoire du gauchiste G. Boric rend nerveux les investisseurs espagnols », observe ABC qui, dans un éditorial, dit regretter « l’occasion perdue par le Chili de remonter la pente ». « Le Chili s’en remet à la gauche radicale », s’inquiète El Mundo, qui voit ce pays « emprunter une chemin dangereux tracé par l’axe bolivarien ». « Le Chili vire à gauche », écrit La Vanguardia en titre de l’un de ses éditoriaux du jour : « avec cette victoire de Gabriel Boric, cette nouvelle gauche qui gouverne en Argentine, au Pérou et en Bolivie se consolide en Amérique du Sud ».
Catalogne – Plusieurs journaux informent du changement à la tête de la police catalane : « Josep Lluis Trapero [en poste en moment de la consultation illégale du 1er octobre 2017] est destitué de ses fonctions par le gouvernement catalan pour être remplacé par un commissaire au profil discret, Josep María Estela » (El País).
Tendances sur la France –
Cinco Días informe que « BNP Paribas suit les pas de BBVA et vend BMO, sa filiale aux Etats-Unis » : « le groupe français gagnera 14,4 milliards d’euros avec cette opération ». Expansión explique que « les banques européennes quittent le marché américain étant donné les difficultés rencontrées pour concurrencer les grands groupes bancaires sur place ».
ABC indique que Brigitte Macron, « la première dame française va porter plainte contre ceux qui répandaient la rumeur selon laquelle elle était un homme par le passé et s’appelait Jean-Michel ».
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