Synthèse de presse (et tendances sur la France)
Russie / Ukraine – « Un mois de crimes de guerre » (El Periódico de Catalunya), « un mois d’infamie » (ABC)… la presse espagnole dresse un bilan un mois après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. El País salue « la résistance ukrainienne » et El Mundo parle de « premières fissures dans le noyau dur du Kremlin » en référence « à la fuite d’un haut dirigeant en désaccord avec la guerre » et à « l’absence de nouvelles de la part du ministre de la Défense et du chef d’Etat-major depuis plusieurs jours ». « Qui peut stopper V. Poutine ? », s’interroge le directeur de La Vanguardia, pour qui la réponse vient peut-être de l’armée, « seule sphère pouvant échapper à son contrôle ». El Correo titre pour sa part sur « le déploiement par l’OTAN de davantage de bataillons à l’est en guise d’avertissement lancé à V. Poutine ».
Espagne / Maroc – El Mundo s’appuie sur ses sources pour affirmer que « les socialistes admettent que le Maroc a rompu la discrétion espérée par La Moncloa en publiant la lettre sur le Sahara occidental ‘au pire moment’ ». El País préfère relayer « l’annonce par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, de la ‘normalisation complète’ des connexions maritimes et aériennes avec le Maroc (…) après le tournant concernant le Sahara occidental ». ABC retient des déplacements de Pedro Sؘáncez à Ceuta et Melilla, hier, « le message suivant : avec l’accord passé avec le Maroc, le ‘stabilité’ et le ‘sécurité’ sont garanties ». Le journal se demande par ailleurs « pourquoi José Manuel Albares dit qu’il travaille depuis des mois avec le Maroc pour ensuite apprendre par la presse l’existence de la lettre envoyée par P. Sánchez au roi du Maroc ? ». Publico.es décrit « un parlement espagnol vent debout contre la posture socialiste favorable à l’autonomie marocaine ».
Grève des transporteurs – Les répercussions de la grève des transporteurs sur l’approvisionnement continue d’alimenter les commentaires, photos de rayons de supermarchés vides à l’appui. Expansión dénonce « une situation intenable ». La presse informe de la tenue, aujourd’hui, d’une réunion entre le gouvernement et le secteur du transport : « P. Sánchez offrira plus d’aides » (El País), « le gouvernement réagit » (El Periódico de Catalunya). La Vanguardia décrit un Pedro Sánchez « contraint d’avancer les négociations ». Plusieurs journaux reprochent à l’exécutif de ne pas convier à cette réunion la plateforme qui avait appelé à la grève. « Le gouvernement a perdu le sens des réalités », s’insurge El Mundo. La Razón fustige « la légèreté et l’irresponsabilité de l’exécutif ». « La grève des transporteurs routiers coûte 130 millions d’euros par jour au secteur de la distribution », calcule ABC.
Union Européenne – « Il faut faire baisser la facture d’électricité » : écrit El País en titre d’un éditorial : « le Conseil européen ne peut pas échouer dans sa mission d’assurer l’approvisionnement et des prix de l’énergie accessibles ».
Entreprises – Quelques titres se font l’écho de l’annonce par Volkswagen d’un investissement de 7 milliards d’euros dans une usine de batteries à Sagunto (Communauté de Valence).
Tendances sur la France –
Plusieurs journaux relèvent le départ de Renault de la Russie : « Renault abandonne la Russie à la suite du discours de V. Zelenski à l’Assemblée nationale » (La Vanguardia).
V. Zelensky critiquent les entreprises françaises qui demeurent en Russie », titre El País. En première page, Cinco Días titre : « Total devient le protagoniste inattendu des sanctions contre la Russie ». La firme a déclaré suspendre « progressivement » ses activités dans le pays.
Dans un entretien accordé à El Mundo, l’ancien directeur de la Commission nationale des marchés et de la concurrence [jusqu’en juin 2020], José María Marín, affirme que « la France avait exigé le contrôle total du [projet de] gazoduc [dans les Pyrénées] et que c’était à l’Espagne de le financer ».
El País interviewe Eric-Emmanuel Schmitt à l’occasion de la présentation à Séville de son roman Paradis perdus : « mon personnage est un héros malgré lui. Il ne cherche ni grandeur ni gloire ». Dans un article intitulé « La renaissance du flamenco au théâtre Eslava », ABC commente le remodelage du hall du théâtre « repensé de fond en combles par le prestigieux designer français P. Starck ».
Service de presse et communication
C/ Salustiano Olózaga, 9 – 28001 Madrid
Tél : +34 91 423 89 00