En 2019, avant d’être pris dans cette vague du COVID-19, l’Association culturelle DOUCE FRANCE MURCIE et le support de Carmen ROMERO ROMERO, avait organisée les « Rencontres littéraires » avec trois auteurs qui nous ont présenté, chacun, un livre avec pour thème: TROIS REGARDS SUR L’EXIL. Ci-après un résumé de ces présentations
Dans un HLM en briques bordeaux coincé dans l’étau des Maréchaux et du boulevard périphérique du côté de Porte de Bagnolet, le narrateur, un Syrien, passe le plus clair de son temps devant les deux chaînes France 24 et Al-Jazeera en arabe. Il vit à distance la violence dans son pays d’origine et assiste, impuissant, à l’hystérie collective qui décime des populations entières et broie la mosaïque plurimillénaire de toute une civilisation. Il rejette d’emblée tout compromis avec la nuit et compatit à la détresse des siens qu’il voit déferler par des centaines de milliers en Grèce pour quémander un bout de survie en Europe occidentale.
Deux voix entrelacées. Celle, révoltée, de Georges Bernanos, témoin direct de la guerre civile espagnole, qui dénonce la terreur exercée par les nationalistes avec la bénédiction de l’Église catholique contre les « mauvais pauvres ». Son pamphlet, Les Grands cimetières sous la lune, fera bientôt scandale. Celle, roborative, de Montse, mère de la narratrice et « mauvaise pauvre », qui, soixante-dix ans après les événements, a tout gommé de sa mémoire, hormis les jours radieux de l’insurrection libertaire par laquelle s’ouvrit la guerre de 36 dans certaines régions d’Espagne, des jours que l’adolescente qu’elle était vécut dans la candeur et l’allégresse dans son village de Haute Catalogne
Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig sont quatre des pensionnaires de l’orphelinat de l’abbaye de Valencourt en Picardie. Tout le monde les surnomme les Lulus. En cet été 1914, lorsque l’instituteur est appelé comme tant d’autres sous les drapeaux, personne n ’imagine que c’est pour très longtemps. Et les Lulus ne se figurent évidemment pas une seconde que la guerre va déferler sur le monde finalement rassurant qu’ils connaissent. Bientôt, le fracas de l’artillerie résonne dans le ciel d’été. Il faut partir, vite. Mais lorsque la troupe évacue l’abbaye manu militari, les Lulus, qui ont une fois de plus fait le mur, manquent à l’appel. Sans l’avoir voulu, ils se retrouvent soudain à l’arrière des lignes allemandes>
FAWAZ HUSSAIN a été intéressé par l’histoire de Murcia et de Ibn Arabi.
Il en a écrit un livre : Le récit va alors être l’occasion d’une enquête sur « les pas d’Ibn Arabi », entre Damas où il est mort et qui abrite son mausolée et Murcie où il est né et dont il ne reste guère de traces de la période où il y vécut. On suit donc cette quête menée par le narrateur-personnage central du livre en voyageant dans l’espace et le temps, quittant Paris avec lui pour Damas et Murcie, cette dernière qui garde comme un palimpseste le souvenir du temps enfoui de l’Al-Andalus.
Voir article complet: Murcie, sur les pas d’Ibn Arabi, Fawaz Hussain (par Charles Duttine) (lacauselitteraire.fr)